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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 23:48

Jack Lang vient de publier aux editions du Félin une Lettre au président de la République pleine de panache et de ferveur. L’ancien ministre de l’Education nationale y dénonce le « vandalisme d’Etat » contre l’école. Un beau coup de gueule, plein de ferveur et riche d'arguments.

 

Ce qu’en dit l’éditeur

 

exe vandalismed'etatChiffres et preuves à l’appui, Jack Lang dévoile, dans cette « Lettre au Président de la République », les méthodes cyniques et les conséquences désastreuses de la politique menée depuis 2007 touchant l’Education nationale : une destruction inexorable et massive des emplois, maquillée à grands coups de réformes dont l’amateurisme le dispute à la malhonnêteté.

 

Il met ainsi au jour ce qu’il faut bien nommer un vandalisme d’État.

 

Si sévères qu’en soient les conclusions, sa critique a d’autant plus de force qu’elle privilégie l’analyse objective, loin des facilités de la polémique partisane.

 

C’est d’ailleurs pourquoi il la prolonge par une réflexion de fond sur les problèmes inédits auxquels l’École doit aujourd’hui faire face et les initiatives nouvelles qui pourraient y ré  pondre.

 

Un extrait

 

La médecine de votre gouvernement a infligé à l’École une thérapie aveugle et brutale. Une machine à détruire s’est inexorablement mise en marche, broyant sur son passage les postes et les crédits, démoralisant les enseignants, sacrifiant les enfants, saccageant sans autre but apparent que la démolition même et refusant d’affronter les vrais enjeux sinon pour les noyer par la ruse sous de faux problèmes.

 

Je n’emploie pas le mot de vandalisme au hasard ni par goût de la polémique. Les meilleurs historiens lui ont donné un sens qui traduit fort bien, hélas, la manière que votre gouvernement a adoptée à l’endroit de l’Éducation nationale. Dans son livre intitulé Des grandes invasions à l’an mille (Plon, Paris, 2007), Marc Ferro cite ainsi la lettre que la mère de Frédégaire, un roi «barbare», écrit à son fils : «Si tu veux accomplir un exploit et te faire un nom, détruis tout ce que les autres auront édifié […], car tu ne peux élever un édifice supérieur à celui construit par tes prédécesseurs.»

 

Comme le souligne Marc Ferro, cela revient à dire : « Puisque tu ne pourras jamais égaler l’œuvre de Rome, détruis-la pour triompher par la force du génie qui te manque !»

 

« Pourquoi ce vandalisme d’Etat contre l’école ? » de Jack Lang, éditions du Félin (coll. Les Marches du Temps). 144 p. 14€.

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