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24 juin 2011 5 24 /06 /juin /2011 16:58

Michel Le Bris a découvert « La Malle en cuir ou la Société idéale », un roman de jeunesse inédit de Stevenson.

 

Une chronique de Frédérique Bréhaut.

 

stevenson.1.jpgFin connaisseur de Robert Louis Stevenson, Michel Le Bris a ramené de ses campagnes de recherches un sacré butin. D’une bibliothèque obscure de Pasadena en Californie, l’écrivain a exhumé un manuscrit oublié, « La Malle en cuir ou la Société idéale », le premier roman resté inachevé du jeune homme d’Edimbourg. Non seulement Le Bris ressuscite le texte, mais de surcroît il a imaginé la fin. C’est gonflé mais diablement séduisant.

 

Un inédit "inventé" par Michel Le Bris, comme on le dit de ceux qui dénichent des trésors, voilà une sacrée histoire. Or, en matière de trésors, Robert-Louis Stevenson a du répondant.

 

Ode à la liberté

 

Lorsqu’il écrit « La malle en cuir » en 1877, le jeune écossais a 27 ans et regimbe à suivre le parcours honorable tracé par son père, constructeur de phares. Ce sont ses années de bohème partagées entre le pays natal et la France. « Le dehors guérit » clame-t-il avec d’autant plus de vigueur qu’il souffre de problèmes pulmonaires. Sa vie durant, l’auteur de « L’Ile au trésor » sera convaincu que les ailleurs sont stimulants.

 

Les utopies lointaines

 

Le thème des utopies lointaines nourrit ce premier roman ancré à un groupe de jeunes gens de Cambridge pressés de décamper. Leurs regards portent vers les îles des Navigateurs (les Samoas) dignes de voir naître la société idéale à laquelle ils rêvent. En attendant de mettre les voiles vers les Mers du Sud, le voyage les conduit après quelques péripéties vers un îlot écossais plus modeste.

Entre mésaventures et mystère d’une "grosse malle en cuir pleine de vieil or", le roman contient en germe les idées chères à Stevenson qui, dès son premier livre, signait une ode à la liberté. Sous la fantaisie et le goût des aventures, l’écrivain trace les lignes qui guideront son œuvre et sa vie jusqu’à ces îles Samoas auxquelles rêvent ses jeunes héros et où signe du destin, il mourut en 1894.

 

En bon flibustier, Michel Le Bris s’est emparé d’un sacré butin auquel il ajoute une fin bien malicieuse.

 

« La Malle en cuir » de Robert-Louis Stevenson. Traduit de l’anglais par Isabelle Chapman. Gallimard. 300 pages. 21€.

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