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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 21:09

Selon l’étude du CNL confiée à Ipsos MediaCT, la transformation des habitudes de lecture sera profonde et irréversible, mais le choc moins brutal que pour d’autres industries culturelles Musique, cinéma, photographie : la révolution numérique a déjà bouleversé de nombreuses pratiques culturelles. Le livre semble encore à l’écart, mais pour combien de temps ? A l’heure où une nouvelle génération de supports de lecture arrive sur le marché Français, le CNL (Centre National du Livre) publie les résultats d’une vaste étude confiée à Ipsos MediaCT.

 

livrenumerique1.jpgPrès d’un Français sur deux a déjà entendu parler du livre numérique, et le considère d’abord comme un contenu, avant d’être un support spécifique. Les Français estiment que le livre numérique est fondamentalement différent du livre imprimé. Son essor se joue autour de trois enjeux :

 

- l’accès : l’offre éditoriale est aujourd’hui limitée et méconnue, mais l’accès est instantané et potentiellement infini (en particulier, l’accès aux ouvrages épuisés ou indisponibles)

- l’objet : le terminal de lecture est pratique (transport, stockage, interactivité), il doit désormais devenir confortable (qualité de l’écran et du contact physique)

- la valeur et le droit : les Français attendent un prix inférieur de 40% à celui du livre papier, sans perdre pour autant le droit d’en conserver et d’en partager le contenu.

 

Le public actuel du livre numérique est encore très réduit : 5% des Français, et seulement 0,25% utilisant un terminal dédié. Il privilégie plutôt des contenus récents, professionnels ou pratiques, et décrit sa lecture moins linéaire et moins attentive que sur le papier. Mais le public potentiel, beaucoup plus large (30% des Français), se dit également prêt à lire des romans.

 

Si la numérisation du livre parait irréversible, ce mouvement sera probablement moins rapide que dans d’autres industries, pour au moins deux raisons. Ecouter de la musique ou voir un film s’effectue sans contact avec le support physique, au contraire de la lecture, encore intimement liée à l’objet livre.

 

L’attachement au contenant est fort, l’affranchissement du contenu prendra donc plus de temps. Par ailleurs, le public captif de la musique et du cinéma recouvre celui de l’internet. En revanche, le grand lecteur de livre est sensiblement moins jeune et moins technophile. Il n’est pas - encore – digital native.

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