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28 août 2013 3 28 /08 /août /2013 16:21

« La rentrée littéraire fait coexister différents univers et différentes temporalités. Il existe de fait, qu’elle soit reconnue ou pas, que l’on en parle ou pas, une autre rentrée littéraire, comme il existe d’autres livres. » Gérard Cherbonnier, président de l'Association des éditeurs indépendants, défend ainsi, dans un communiqué, l’existence de l’édition indépendante.

 

Selon lui, et même si l’on peut lui reprocher de généraliser à outrance, « l’ambiguïté du monde du livre est qu’il est à la fois un marché attisant les besoins spéculatifs des grands groupes et la vitrine de l’exception culturelle. Mais ces deux réalités s’appuient sur deux univers différents : les gros tirages médiatisés des grands groupes qui sont destinés au plus grand nombre avec un temps de consommation réduit à la période de la rentrée littéraire avant le pilon, et les publication des éditeurs indépendants qui éditent un livre parce qu’ils considèrent que ce texte fera partie de son fonds et se vendra à son rythme mais encore dans dix ans ».

 

P1110285.jpg« Un outil de connaissance »

 

Avec un rien de manichéisme, Gérard Cherbonnier assène : « Loin du livre Kleenex, l'Edition indépendante offre ce que le lecteur ne trouve plus chez les gros : la fraîcheur, la créativité, la contestation du prêt-à-penser ».

 

Il poursuit : « Qui osera calculer un jour la perte économique que représenterait réellement la disparition de l’édition indépendante ? Bien sûr si cela devait arriver, la disparition de l’édition indépendante se calculerait surtout, non pas en terme de ratios, mais comme la disparition d’un outil de connaissance, de plaisir, de poésie, de résistance garantissant le pluralisme ».

 

Le salon L'Autre Livre


L'association des Editeurs Indépendants a donc décidé de fédérer ses membres pour qu'ils présentent eux aussi les ouvrages qu'ils font paraître à l'automne, en exergue du salon L'Autre Livre qui se tiendra en novembre. 

 

Gérard Cherbonnier conclut par cette remarque qui ouvre au débat : « Si tu ne vas pas à d’autres livres, pourras-tu communiquer, échanger, sur un livre unique, une pensée unique ? »

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